Initié par l'architecte Jean-Pierre Cluysenaer, le projet grandiose des Galeries royales prit corps
dans les années 1830. Les travaux, commencés en 1846,
furent presque terminés pour l'inauguration officielle du 20 juin 1847.
La galerie combinait magasins, salles de spectacles, cafés, restaurants et appartements. Lieu de
promenade à la mode, les Galeries royales Saint-Hubert
ont, dès le départ, attiré un large public séduit par ses enseignes de luxe, ses élégants cafés et
ses lieux de culture.
Notons, entre autres, le Théâtre du Vaudeville et le Cinéma des Galeries ou la Taverne du Passage,
appelée jusqu'en 1892 Café des Arts et lieu de
rendez-vous
des peintres et des écrivains de l'époque. La colonie de réfugiés français, comme Victor Hugo,
Alexandre Dumas, Edgar Quinet et d'autres,
s'y
rassemblaient. Ainsi, les peintres surréalistes ou les artistes du groupe Cobra furent des assidus
du lieu.
Enfin, une plaque commémorative rappelle la première représentation du cinématographe des Frères
Lumière, le 1er mars 1896, dans l'ancienne
salle des dépêches
du quotidien La Chronique (au-dessus de la pâtisserie Meert, Galerie du Roi).
👻 Légende urbaine : L'homme au chapeau noir
Parmi les élégantes vitrines des Galeries Royales Saint-Hubert, une silhouette étrange aurait été
aperçue à plusieurs reprises depuis le XIXᵉ siècle :
un homme vêtu d'un long manteau sombre et d'un chapeau haut-de-forme, marchant lentement, la canne à
la main… mais jamais vu sortir des galeries.
Selon la rumeur, il s'agirait du fantôme d'un écrivain, amoureux d'une comédienne du Théâtre des
Galeries, qui aurait été assassiné dans un accès de jalousie.
Depuis, son esprit errerait chaque soir entre les murs dorés, à la recherche de sa bien-aimée.
Certains commerçants jurent l'avoir vu dans le reflet de leurs vitrines,
ou entendu les pas feutrés de sa canne résonner sur les dalles en pleine nuit… alors que les
galeries étaient vides.